lundi 20 avril 2009

Qu'est-ce qu'un entrepreneur social ?

“An idea is like a play. It needs a good producer and a good promoter even if it is a masterpiece”. David Bornstein



Parce qu’il porte une idée souvent innovante et audacieuse, l’entrepreneur social a une part très importante de responsabilité dans la réussite ou l’échec de son projet. Mais qui est donc cette personne qui peut transformer une idée marginale en la norme ? Les portraits des entrepreneurs sociaux sont nombreux et il convient de s’interroger sur leurs points communs.


Ashoka, premier réseau mondial d’entrepreneurs sociaux

C’est en 1980 que Bill Drayton a quitté Mc Kinsey pour créer l’organisation ASHOKA. Selon lui, les entrepreneurs sociaux manquaient alors de soutien et de financement pour que leur projet ait un impact significatif. Il décida donc de soutenir les projets sociaux innovants et facilement généralisables, dont la viabilité économique et donc l’impact social futur pourra être important. L’organisation a depuis supporté plus de 2000 entrepreneurs sociaux dans le monde.



L’entrepreneur social se définit d’abord par un état d’esprit. Il est motivé par une volonté : celle de concilier efficacité économique et amélioration sociale (2).

« I am trying to build a little part of the world in which I would like to live » explique Fabio Rosa, un entrepreneur social. L’entrepreneur social pense donc qu’il peut contribuer à améliorer le monde dans lequel il vit.



Godin et l’expérience du familistère

L’inventeur du familistère peut être considéré comme un entrepreneur social. En effet, alors que l’on commence à peine à discerner les limites d’un capitalisme sauvage qui a permis une industrialisation rapide, Godin est l’un des premiers à essayer d’agir pour le bien-être de ses ouvriers. Inspiré du marxisme utopique, il met en place ce qu’il appelera un « palais social ». Chacun de ses employés, quelque soient leur poste dans la hiérarchie bénéficient de logements très modernes pour l’époque et d’équipements qui étaient jusqu’alors réservés à une élite (théâtre, bibliothèque, piscine,…). C’est tout le côté paternaliste de l’industriel Godin qui transparait derrière cette initiative.

C’est içi la prise en compte de l’une des partie prenantes majeures de l’entreprise : sa main d’œuvre. A la suite de Godin, la majorité des entreprises (probablement plus par nécessité que par volonté) essaieront dans les décennies qui suivent d’améliorer les conditions de travail des ouvriers.

Si cette première tentative était teintée d’idéologie, la possibilité de faire un parallèle avec des entreprises comme google par exemple est tentante. Si les motivations ne sont pas les mêmes, ce qui en découle est une priorité donnée au bien être des collaborateurs.


« Dans la vie, il y a deux catégories d’individus: ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent pourquoi.

Et ceux qui imaginent le monde tel qu’il devrait être et qui se disent: pourquoi pas ? »

George Bernard Shaw

L’entrepreneur social est donc dans l’action. S’il peut parfois être comparé à un réveur, au moins ne reste-t-il pas dans la réflexion mais essaie de mettre en pratique ses idées et convictions.

2 commentaires:

  1. La crise financière a impliqué une crise sociale avec des milliers de salariers expulsés, en conflit avec leur patron. Je pense qu'une économie sociale peut bien représenter la solution. Pourquoi pas?

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  2. Merci pour cet article qui mentionne Ashoka, une organisation de grande qualité qui soutient les entrepreneurs sociaux.
    Un nouveau média parle également de toutes ces initiatives qui change l'entreprise . voici un lien
    http://www.youphil.com/fr/article/0676-entrepreneur-social-tente-ta-chance?ypcli=ano

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