Scolibris : l'édition indépendante en Afrique

Un an et demi après la première édition du Paris de la Création, l'équipe d'Accede ESCP a rencontré Stéphane Marill, la fondatrice de Scolibris. La réunion s'est déroulée dans les locaux de ce qui est maintenant une association (depuis septembre 2010), tout prêt de Pigalle... en plein déménagement. Car la structure, florissante, a besoin d'espace : le bureau de l'association est maintenant composé, en sus de Stéphane Marill, de 4 collaboratrices, toutes dotées d'une forte expérience dans le domaine de l'édition.

Le projet tel que nous le décrivait la fondatrice, lors du Paris de la création en avril 2009, n'a pas changé de cap : Scolibris a toujours vocation à proposer des « services d’édition pour les acteurs du livre des pays en développement, spécifiquement dans le secteur scolaire en Afrique subsaharienne ». Pour l'instant, en partie du fait de l'épineuse problématique du besoin en fonds de roulement lors du lancement d'un projet éditorial innovant, Scolibris s'est concentrée sur des missions de conseil auprès des ONG et autres structures d'appui au développement de l'édition en Afrique, avides d'expertise. Cela a constitué une étape importante de familiarisation avec le marché et qui a permis à la toute jeune association de se tisser un réseau.

Et Scolibris se trouve maintenant dans une nouvelle phase de développement puisque l'association s'apprête à lancer le programme « Manuels solidaires » :  plusieurs projets de coédition d'ouvrages de maternelle adaptés aux spécificités africaines, d'abord en Côte d'Ivoire, puis au Togo et au Cameroun. Dans ce cadre et afin de développer ses activités de coédition, la structure est actuellement en recherche de subventions pour amorcer un fonds de roulement qui permettrait d'épauler les éditeurs africains lors de leur prise de risque financière en vue de la publication d'un livre.

Retrouvez le monde du livre solidaire de Scolibris sur leur site internet : http://www.scolibris.fr/

6 mois plus tard : LEAFSUPPLY

Mardi 2 novembre 2010, nous avons rencontré, 6 mois après l'évènement, le fondateur de l'entreprise gagnante du deuxième prix du Paris de la Création.

Leafsupply a maintenant ses bureaux près de Bastille, à Agoranov, l'incubateur de la mairie de Paris spécialisé sur les nouvelles technologies, les médias et l'écologie. Il a été rejoint depuis 3 mois par Marine, spécialiste des pays en développement, qui l'aide tout particulièrement pour les relations avec les ONG.

La création de Leafsupply se poursuit avec dynamisme, et de nombreuses étapes ont été franchies depuis la première rencontre avec ce jeune entrepreneur : le partenariat industriel avec Kappa est maintenant signé et l'entreprise a déjà produit 1000 exemplaires du dernier prototype qui sont utilisés pour les différentes phases de test.

Le test en laboratoire qui a eu lieu en septembre a été un succès, le produit a subi le même type de test qu'un lit classique est le résultat est étonnant : sa résistance est équivalente à 20% de la résistance d'un lit normal, c'est à dire qu'il peut théoriquement être utilisé pendant 2 ans. Les tests d'ergonomie ont quant à eux montré que, si le confort n'est pas équivalent à celui d'un véritable lit de camp, il est plus confortable qu'une natte et que la plupart des substituts au lit que l'on peut placer à même le sol.

Le test grand public qu'a représenté la participation à la Foire internationale d'Art Contemporain à la fin octobre a lui aussi été un succès, l'ADN de la marque s'est révélée puissante puisque cette entreprise est l'une de celles qui a étonné le plus, en combinant de manière si spontanée innovation, humanitaire et écologie dans un même concept : le leafbed.

Enfin les tests en condition réelles arrivent puisque les lits de Leaf Supply vont être envoyés dans différents contextes humanitaires (Pakistan, Haïti). L'équipe de Leaf Supply part suivre le test d'une centaine de lits au Niger fin novembre.

Toute l'équipe d'Accede souhaite un beau parcours (à commencer par un bel automne) à Leafsupply!

Edition 2010 : les projets de création d'entreprise

- Wriha (Wrist & Hand Rehabilitation) : un projet de matériel de rééducation ludique porté par un ingénieur colombien qui aimerait lancé son produit à la fois en France et dans son pays d'origine.

- OPHEC (Office de promotion de l'habitat écologique coopératif) : cet organisme offre une panoplie de services à des groupes de particuliers afin de leur permettre de mettre sur pied un projet immobilier qui s'ancre dans une démarche de développement durable.

- MicroSol : projet d'institution de microcrédit et de conseil aux entrepreneurs dans la ville de Dakar (NB : le porteur de projet n'ayant pu obtenir son visa à temps, il le présentera par visioconférence, selon les même modalités que les autres candidats)

- Leaf Supply : éditeur de matériel humanitaire, dont la matière première exclusive est le carton et dont le premier projet consiste en un lit de camp "sur lequel on peut dormir, manger et sociabiliser."

- Actearth : conseil, sélection et promotion des projets de responsabilité sociale des entreprises par la sollicitation de la communauté des internautes citoyens.

Le 7 avril - Table ronde : "les banques et l'économie sociale et solidaire"

« Lorsque l’argent n’est rien…qu’un merveilleux moyen » pourrait être le slogan de la conférence qui aura lieu lors de cette deuxième édition du Paris de la création.

Jean-Baptiste Say, l’un des fondateurs de l’ESCP et premier titulaire de la chaire d’économie de l’école estimait que l’argent était trop souvent pris pour ce qu’il n’est pas : la valeur qu’il représente. Il affirmait ainsi : « L'argent n'est là que pour faciliter l'échange ». C'est un intermédiaire pratique, rien d'autre. C'est le « véhicule de la valeur ». Or, aujourd’hui, beaucoup s’accordent à dire que la valeur n’est plus seulement économique, elle est aussi sociale.

Le social business, en ce qu’il a intégré ce constat, permet le dépassement des logiques traditionnelles. Il replace l’argent comme un moyen et non une fin.

Le débat s’articulera autour de 3 questions :

• Qu’est-ce que la rentabilité pour un social business et comment doit-on la mesurer ?
• Comment financer l’entrepreneuriat social ?
• Est-ce que la formation des élites financières aux problématiques du social business peut permettre de remettre la finance au service de la société ?

Venez assister le 7 avril 2010 de 17H30 à 19H à ce débat passionnant !

Inscription : parisdelacreation@gmail.com

Adresse : ESCP Europe – 79 avenue de la République - Paris

Métro : Rue St-Maur (Ligne 3)

Paris de la création 2010 - Candidatez jusqu'au 31 mars!

Après le succès de la première édition, le concours de création d’entreprises sociales d’Accede ESCP se déroulera de nouveau le 7 avril 2010. L’appel à candidature se clôturera le 31 mars 2010 et sera suivi d’une semaine d’accompagnement pour les candidats sélectionnés qui passeront devant un jury de professionnels de l’entrepreneuriat.

Que votre projet en soit au stade du business plan et des premières simulations financières ou que l’entreprise ait été tout récemment immatriculée, donnez à votre social business toutes les chances de réussite en participant au Paris de la Création.

En plus de lots financiers, de dotation matérielle (logiciels de gestion), et d’heures d’expertise, les participants à cet évènement auront l’occasion privilégiée de rencontrer des acteurs majeurs de l’économie solidaire qui cherchent des projets à soutenir, à financer et à développer (tels que l’Avise, Ashoka, France active, Fondation Danone, ADIE…)

Pour candidater, il vous suffit d’envoyer un message à : parisdelacreation@gmail.com

Que sont devenus les candidats du Paris de la Création 2009 ?

• Le lauréat, Pierre-Emmanuel Grange, qui présentait Microdon a intégré la pépinière d’entreprise la Ruche et poursuit son activité avec succès : http://www.microdon.org/

• L’entreprise Ecomen, représentée par Sofiane Amezza et arrivée deuxième au concours, a été lancée au cours de l’année 2009 et a dépassée ses prévisions de chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour sa première année d'activité, dans la région de Bordeaux où elle jouit déjà d’une belle notoriété.

• Abdellah Aboulharjan de la La Nouvelle PME, fellow Ashoka depuis 2006 a lancé la « nouvelle place de marché pour les entrepreneurs » en Ile de France au deuxième trimestre 2009 : http://www.lanouvellepme.fr/

• Axel Vendeuvre a intégré suite au Paris de la Création d’avril 2009, l’incubateur de l’ESSEC, Antropia, avec son Projet Positive Energie. L'entreprise s'est muée depuis en "Solaire Coop" : http://www.solaire-coop.fr/

• Enfin Stéphane Marill a lancé son projet de livres solidaires Scolibris que l’on peut retrouver sur : http://www.scolibris.fr/

Pourquoi ce blog ?

"Ce qu'on nomme la crise n'est que la longue et difficile réécriture qui sépare deux formes provisoires du monde" écrit Jacques Attali dans les trois mondes (pour une théorie de l'après-crise). Les crises qui touchent le monde d'aujourd'hui, qu'elles soient financières, sociales, environnementales ou alimentaires ne font que nous rappeler à notre impératif de réinvention. Le passage à une nouvelle ère plus responsable et plus sociale implique de repenser notre mode de fonctionnement. Il est aujourd'hui temps d'entreprendre différemment, d'entreprendre pour le autres et pour le monde. Le social business, nouvelle forme d'entrepreneuriat social, fait naitre de l'espoir et ouvre de nouveaux horizons. Preuve en est donnée par l'engouement suscité par l'événement annuel organisé par Danone Communities vendredi 6 mars 2009 qui a réuni plus de 1300 personnes.


Ce blog se veut une participation à cette nouvelle vague qui a vocation à devenir un raz-de-marée. Cette révolution sera collective ou ne sera pas. C'est pourquoi je fais appel à chacun des lecteurs pour qu'il devienne rédacteur, à chacun des spectateurs pour qu'il devienne acteur et qu'ensemble nous fassions bouger les lignes. Le monde n'attend que nous. Il est temps de " penser le changement plutôt que de changer le pansement" (http://www.danonecommunities.com/penserlechangement)

A très bientôt